Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
12 février 2015 4 12 /02 /février /2015 04:45

joey.jpg

 

 

1 Save The Children

2 Greenbax (Introlude)

3 Paper Trail$

4 Piece of Mind

5 Big Dusty

6 Hazeus View

7 Like Me feat BJ The Chicago Kid

8 Belly of the Beast feat Chronixx

9 No. 99

10 Christ Conscious

11 On & On feat Maverick Sabre & Dymeond Lewis

12 Escape 120 feat Raury

13 Black Beetles

14 O.C.B.

15 Curry Chicken

 

 

Label : Pro Era / Cinematic

 

 

Date de Sortie : 20 Janvier 2015

 

Un premier album est toujours une épreuve difficile dans la vie d’un artiste, surtout quand il est très attendu. Or, dans une époque qui peine à se trouver des classiques [C’est vrai quoi !] beaucoup attendaient Joey Badass comme un nouveau messie et ils faut les comprendre à l’écoute de ses derniers projets [Notamment 1999 ndlr]. La question était donc de savoir si le natif de Brooklyn allait pouvoir relever le défi après s’être fait les crocs pendant près de 2 ans. Véritable figure de proue de toute une nouvelle génération, Joey Badass jouit d’une véritable émulation autour de son premier album comparable à ce qu’avait pu connaître Kendrick Lamar lors de la sortie de Good Kid, M.A.A.d City [Voila un classique moderne putain !].

 

 

 

C’est donc le jour de ses 20 ans que Joey nous présentait son premier effort solo : B4Da$$ [Before Tha Money pour ceux qui fument trop]. Un album très attendu, qui doit être un des premiers actes rapologique marquant dans la renaissance de New-York. Rien que ça. A la vue des crédits, le rookie de l’année 2013 a su bien s’entourer : Primo, Statik Selektah, The Roots, J Dilla, Lee Bannon [Un habitué des projets à Joey]. C’est donc avec une grande curiosité et non sans espérer une claque, que nous nous plongeons dans ce B4Da$$.

 

 

On commence avec Save The Children, morceau ou Joey joue avec les assonances avec une grande facilité, et on découvre surtout une voix légèrement modifié, je n’avais pas écouté les singles lors de leurs sortie, le bonhomme a grandit depuis 1999, or on sent désormais une pointe de maturité avec toujours ce léger accent aux penchants jamaïquains.  Par contre la prod de Statik Selektah est chiante comme la pluie. Nan j'exagère un peu mais il faut bien avouer que le producteur de Boston n’est pas au top de sa forme sur cet album sur lequel il apparaît 3 fois [4 en comptant les bonus tracks ndlr]. Que cela soit sur No.99 ou sur la dernière track du skeud, Curry Chicken, la production est décevante. Mais heureusement sur ses deux titres, Joey Badass nous montre tout l’étendu de son talent, toute la force de son flow élastiquequi affronte la gravité rythmique.

 

 

Malheureusement Lee Bannon n’est présent que pour l’interlude/intro Greenbax et c’est bien dommage, les collabs entre Joey et lui sont souvent très bonnes. Vient ensuite Paper Trail$ produit par DJ Premier. On sent l’influence d’un Nas ou d’un Big L dans l’écriture et le flow du bonhomme avec un passage, un éniéme hommage au Wu Tang Clan. Une grosse perf’ accompagné par un Primo discret mais tranchant à la fois. S'enchaînent alors le très volatile Piece Of Mind [Produit par Freddie Joachim ndlr], et le très nonchalant Big Dusty. Produit par Kirk Knight, Big Dusty est l’exemple parfait de ce que sait faire Joey. Un flow destructuré mais aux textes enchaînant les assonances tranchantes. Ego trip enfumé, le morceau est un des temps forts de l’album.

 

 

Sur Hazeus View, Joey Badass accentue son accent qui lui vient de sa mère caribéenne  sur une nouvelle prod de Kirk Knight. Ici les influences pure new-yorkaises du bonhomme se font ressentir, Hazeus View est la parfaite illustration de l’école Pro Era dont Joey Badass est issue et le morceau nous ramène directement à 1999 évidement. Sur Like Me, BJ Tha Chicago Kid confirme qu’il est l’homme à appeler pour les refrains smooth. La prod est signé feu J Dilla [Les arrangements sont tout de même faits par The Roots] à qui Joey voue une réelle admiration.

 

 

Dans le registre introspectif, on découvre non sans plaisir On & On ou encore Escape 120 dans lequel Joey dédie quelques lignes à son ami décédé : Capital Steez. Climax de l’album, le morceau Christ Conscious ravira tout les afficionados de rimes uppercuts. Concocté par Basquiat, le morceau est une réelle tuerie, un seul couplet s'apparentant parfois à un freestyle [Mais de haut niveau], une autre marque de fabrique de Badass.

 

 

B4Da$$ comporte ses moments faibles malgré tout, comme le bancal Black Beetles [Produit par un Chuck Strangers maladroit] ou encore le très moyen O.C.B en fin d’album. C’est dommage car ses titres arrivent juste avant Curry Chicken que j’ai déja abordé. 15 titres donc pour ce premier jet à la qualité indiscutable mais au final, B4Da$$ a t’il tenu ses promesses ?


Clairement non. Et ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit. L’album n’est pas mauvais, Joey Badass fait le taff et apporte son énergie habituel. Évidemment on aurait souhaiter un brin de folie supplémentaire [Comme sur Oxymoron de Schoolboy Q que je trouve néanmoins supérieur à B4Da$$]. C’est vraiment avec niveau des productions que le bât blesse. Statik Selektah n’est pas bon, Primo n’a qu’une prod, et les habitués de Joey ne font pas de merveilles non plus. On est en face d’un bon produit mais bon, c’est comme ci il nous avait sortit juste une grosse mixtape. Du coup Joey Badass ne réponds pas aux espoirs placés sur lui avec ce premier album, du moins pas pour l’instant. Avoir un tel talent à 20 ans tout juste, c’est prometteur pour le futur et nul doute que le prodige de Brooklyn aura le temps de sortir son classique.

 

              Joey-Bada.jpg

Partager cet article
Repost0

Petite Intro

  • : Les Chroniques de La Hyène and Co
  • : Bienvenu jeune âme égarée. Prends donc le temps de lire quelques articles ici. Ils on été écrits par des gens sympa. Sers toi un verre et bonne lecture !
  • Contact

Profil

  • La Hyène
  • Chroniqueur à ses heures perdues, entre les buddies, la balle orange, les comics et la console.
  • Chroniqueur à ses heures perdues, entre les buddies, la balle orange, les comics et la console.

Chroniques Dispos

73135183.jpg

Soon ...

Catégories